Délit de sale gueule

Jeudi 15 novembre 2007 (10h00 du matin).
Je suis en scooter (25 ans toujours pas de permis de conduire), en béquille, et je me rend chez le quiné.
Mon scooter tombe en panne sur le bord de la route à l'entrée du village.
Je suis en retard, je décide de faire du stop.
Mais un jeune gars style punk, qui fait du stop en brandissant une béquille, ça craint pour la sécurité de la plupart de nos cher concitoyens.
Pas une voiture qui s'arrête.
Je marche tant bien que mal jusqu'au centre du village, et je me perd un peu.
Je demande mon chemin à trois passants successifs.
"Bonjour...", "Excusez moi, je..."
Pas un regard, pas un bonjour, la réaction: baisser la tête, ne pas s'arrêter.
Une passante plus ouverte qui assiste à la scène me remet sur mon chemin.
20 minutes de retard. Le quiné ne peut plus me prendre.
Entre temps je téléphone à ma douce et tendre pour qu'elle vienne me chercher.
Nous repartons tout les deux en direction du scooter pour le charger dans son utilitaire.
Le scooter est en bordure de route à côté d'une maison située à l'entrée du village.
On commence à charger le scooter, la propriétaire de la maison sort et nous demande si le scooter nous appartient.
Je lui explique la situation.
Elle me répond qu'elle a vu un groupe de jeune autour du scooter et qu'ils sont partis en courant à sa vue.
Elle me dit avoir appeler la police et repart.
Avec ma douce on finit de charger le scooter. La police est là.
Je n'ai aucun papier, le scooter est un prêt, même pas d'assurance.
La voiture n'a pas de contrôle technique.
Ca commence à se gâter et à me gonfler sévère.
Mais merde ces quoi ces gens effrayés pour rien.
Ils sont persuader que l'inconnu est un danger et s'enferment sur eux même et sur leurs convictions préconsues, paté pour gentils chiens servi à tout les "20 heures" télévisuels, véhiculé par tout les médias et colporté par la rumeur.
Les médias effraient les adultes en les assenant d'images afteuses, et hors contextes, sur la jeunesse .
Une bande de jeune, forcément ça craint.
Et c'est quoi ces passants, c'est quoi ce délire de se replier sur soi d'ignorer que l'autre existe et de refuser ce qu'il peut être, de ce qu'il peut demander ou partager.
On vit tous ensemble oui ou merde !!!
Une société c'est bien plusieurs individus, avec diverses convictions ou appartenances, qui acceptent ensemble les régles d'une société au sein de laquelle ils vivent ?
Cet exemple, ça parait rien, mais c'est une agression quotidienne comme des tas de jeunes pourraient vous en parler. C'est l'exemple d'une personne qui dénie une autre, c'est une atteinte aux convictions d'autrui, c'est même une ateinte à autrui tout court.
Et tout ça basé sur quoi?
Tant qu'à être dans une société fliquée, et qui vit dans la peur, pourquoi ne pas mettre en place une brigade d'intervention qui s'imicerait dans le quotidien de nos rues et de nos commerces pour contrôler et punir le délit de sale gueule. Bah ouais.
Un bruit dans le talkie du policier. Ils sont appelés sur une urgence, et repartent en ayant pris soin de prendre mes coordonnées et celles de ma douce.
Affaire à suivre.