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Calbut Jones
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7 août 2009

Témoignage et ressentis enragés sur "Les Evènements" d'Electromind 2009.

Fallait que j'écrive un truc là dessu, pas possible de rester pacif !!! voici brut de décophrage mon témoignage et rmes essentis enragés sur "Les Evènements" d'Electromind 2009.

C’est les histoires qui font de tout, une réalité…

 

Electromind 2009 …

 

C’est les histoires qui font de tout, une réalité…

 

 

 

Une programmation de malade mentale, un festival dont la renommée ne se refait pas (quoi qu’aujourd’hui y a du taf), un site monumental prêt à accueillir du gros son, plein de gens…

 

Samedi 1 aout, après midi, je reçois un sms de mon pote « tu veux te prendre du gros son dans la gueule toute la soirée ? »… Carrément que oui !!!

 

 

 

Départs de Nîmes cinq personnes, 205 pleine de fuel, mode festif enclenché. Arrivé sur Montpellier, une pluie fine s’attaque à la crasse de notre pare-brise, embouteillage sur le périph, 1h30 à faire du cul à cul…Merde, mais ça nous empêchera pas de festoyer. On arrive enfin sur les lieux du crime, quand la pluie se montre un peu plus présente, genre douche, que tout le monde soit bien propre sur soi avant d’entrer. A 35euro la place c’est le minimum.

 

On se gare enfin, la pluie s’arrête finalement le gros n’a fait que passer. On sort de la voiture, stupéfaction. On s’approche de l’entrée, la foule s’entasse gentillement face à la sécu des entrées, attendant d’en découdre avec les enceintes… Sauf que… pas un décibel de son derrière l’enclos.

 

 

 

Pour ce prendre des trucs dans la gueule, effectivement on a été servit. Pour le reste…

 

 

La sécu nous dit d’attendre, il ne pleut plus depuis 20 minutes, on se dit que le son hydrophobe, s’en remet et que c’est reparti dans 5 minutes. Les cris impatients des festivaliers dans l’enceinte commençaient à parvenir à nos oreilles, quand curieusement, on s’aperçoit de la présence de quelques CRS, qui s’étaient immiscés dans le sas des entrées.

Devant, c’est bon enfant, on dit qu’on va rentrer, ça pousse un peu ça chamaille avec la sécu, on entend « après tout on a payé », mais bref rien de bien méchant. Sauf que à l’intérieur, on le saura après, c’est déjà partit en vrille, alors tandis que ça chamaille devant les entrées, la sécu sort les gaz lacrymaux et gaze les premiers chamailleurs à leurs mains, un groupe de 10 trou de balles, dont moi avec un bras dans le plâtre, titillant de la barrière, promis rien de méchant, prends la première salve.

 

Rien vu venir, je prends de la lacrymaux, à

5 centimètres

du visage, peine bouche, pleins yeux, j’y vois plus rien, je m’accroche à mes amis qui m’attrapent vite fait et me sorte de là. Pendant qu’on me tire j’entrouvre les yeux, l’espace d’un quart de seconde je vois la foule qui coure en arrière, avant que le liquide ne me brûle de plus belle.

Ça cri, je sens et j’entends la sécu qui regaze. La situation dégénère.

Après 10/15 minutes, je retrouve la vue.

Les regards se croisent, personne ne semble comprendre cette violence. Devant c’est encore la panique, les CRS sont sortis devant les grilles des entrées avec à leurs pieds deux trois personnes au sol se couvrant les yeux pleins de gaz et personnes ne pouvant les aider sous peines de se prendre des coups.

C’est quoi cette attaque directe sans préliminaires ? Quelqu’un a dit « Stop la fête est finie, rentrez chez vous » ? Que dalle !!!

La sécu et les CRS, mères de douze bâtards sortent les griffes, mode offensif, combinaison anti émeute, boucliers, matraques, gants genre poings armés, cannons à lacrymogènes, pas là pour rigoler. Et le service de sécu, je leur chie dans la bouche, bandant comme un gosse de 14 ans face à son premier trou, qui nous sort fièrement bombes lacrymaux, matraques… Putain, la sécu armée !!!

Il en fallait pas moins pour assaisonner

la situation. La

colère et l’incompréhension gagnent, suivit d’un très fort sentiment d’abus quand on voit comment il faut trois CRS, pour mettre une personne au sol a grands coups dans la gueule et la ruer de coup de pieds, même cette demoiselle venant clamer l’injustice aux oreilles d’un de ces « chevaliers de l’ordre » se retrouve sonné au sol. La Sécu comme les CRS se font huer, les bouteilles fusent en direction de l’entrée. Vu comme j’ai les dents qui serrent, avec une envie de tuer montante, et d’ouvrir ces corps de CRS en de multiples plaies béantes pour que leurs propres chiens fous viennent les violer, je comprends la réaction des festivaliers qui s’arment. On est humain, et l’injustice est le pire des sentiments. S’écraser ou réagir.

De la rage plein le bide, je pars droit sur l’entrée exprimer mes opinions de festivalié gazé à ces brutes en costumes. Face à face avec un CRS qui me colle la vitre de protection de son casque pour me beugler genre « moi grand chita, toi fermez ta gueule où je te fracasse ». Putain, éteindre le feu sanglant qui me monte aux yeux, pure haine, avant de le décapiter moi et mon plâtre pour chier dans son coup. Trois gorilles de la même famille s’approchent, « dégages ça va mal finir ».

Mes amis me récupèrent expressément tandis que les affrontements s’intensifient. Le public qui sort de l’intérieur est prit entre la sécu, les CRS et leur gaz, ainsi que les festivaliers à l’extérieur ; qualifiés plus tard par la presse de « manifestants » ; qui jettent tout ce qu’ils peuvent sur les autorités. Les CRS shootent aux cannons à lacrymaux directement à vue dans le public, ce genre de truc se tire normalement en l’air pour créer des nuages de gaz ; ce qu’ils feront plus tard ; là c’est carrément comme d’une arme à feu qu’ils s’en servent. Trois personnes sortent de l’enceinte d’Electromind, ils courent avec un fût de bière à la main, trop content de leur coup. Sens inverse 5 minutes plus tard, la gueule fracasse, accompagné par une troupe de CRS, direction case départ. Un poid lourd de la police avec remorque subit les jets des festivaliers abusés, les CRS règlent l’histoire, tandis que je viens en aide à un mec tombé aux pieds des CRS à l’entrée de l’enceinte. Pas un bleu qui bouge, rien à foutre on a rien à assumer, ils se retranchent quelques pas en arrière, pour laisser le spectacle bien visible, comprendre : « Regarde ce qui arrive si tu viens te frotter à nous ». Je me fais agresser verbalement à l’approche du type au sol, rien à branler vient me frapper si tu veux, l’occasion d’échanger quelques familiarités. Une personne me rejoint, on couvre le type au sol pour éviter les jets des festivaliers avec toujours un œil sur la bande à connard, et on le sort des barrières.

Les CRS et la sécu ; on a aussi remarqué des types en civil portant casques et matraques ; s’enchainent plusieurs expéditions punitives jusqu’à ce que l’intérieur du site soit plus ou moins vide. Salves de tirs aux cannons à lacrymaux, on nous fait comprendre que c’est la fin, fini de jouer. Une pluie de gaz nous tombe sur la gueule, ils savent finalement s’en servir normalement. L’espace de deux secondes et tout le monde se retrouve plongé dans un nuage qui agresse les yeux, le nez et la bouche, je perds mes amis, j’y vois plus rien à

3 mètres

. Deux ombres sortent du nuage, des festivaliers me prennent par le bras : « ils chargent !!! ». Enculés ! Une rangé d’ombres armurées foncent dans notre direction, on peut entendre leurs râles, tandis qu’on se casse vite fait direction le parking. De là on entend que ça bastonne encore, les deux camps n’on pas dit leurs derniers mots. Déjà les voitures bouchonnent, les gens courent de partout, envahissent la route, et se précipitent dans leurs voitures. Pour autant les jets de lacrymaux continuent et le nuage atteint le parking. Le message continu d’être aussi clair, « dégagez !!! ». Les festivaliers déjà dans le bouchon se font prendre par le nuage de gaz.

Je retourne à la voiture, mes amis ne tardent pas à me rejoindre. On se casse. La voiture empeste vite le gaz lacrymogène, garder quand même les fenêtres fermées dehors c’est pire. On commence à se demander ce qui vient de nous arriver. Putain de bordel de merde. Trop tôt pour avoir des retours objectifs, on file se chercher à bouffer avant de rentrer sur Nîmes la queue entre les jambes. 

Le lendemain, on se demande comment c’est possible. On entendra plus tard par d’autres festivaliers, que les groupes électrogènes alimentant le site ont sautés à cause de la pluie et qu’il faut 5 heures pour les réarmer. La pluie, ok, mais quand même, Electromind, une des plus grosses scènes électro en France, qui ne prévoit rien pour éviter ça ? La météo sur internet se diffuse heure par heure, et est consultable de longue !!!  Ils auraient pu prévoir des solutions de secours, des bâches pour le son et le public, non ? Quand on imagine le budget d’un évènement de ce type, on se demande comment ne pas y penser. Finalement se qui m’a le plus surpris c’est comment c’est parti. Putain aussi sec et violent qu’une crise diarrhéique. Et Personne pour venir parler aux festivaliers. Personnes n’est venu nous expliquer la situation, je n’ai jamais entendu une putain de voix qui nous dise officiellement, « désolé, on a souci, la fête est fini ». Putain, c’est quoi être responsable ? Comment ne pas s’en prendre à la responsabilité de l’organisation ?

Rien ne serait arrivé si on avait parlé à tous ces gens.

Et qu’on vienne pas me dire que si un mec l’a fait, il a pas été entendu, un simple mégaphone suffit, une simple voix, montée sur une barrière pour tous nous voir et nous parler.

 

Et le lendemain c’est les médias qui n’en finissent pas de nous salir le cul. Comment ça 20 blessés du côté des forces de l’ordre ? Que dalle ouais, ils étaient fiers beau et bien rangés sous la pluie de verres qui leurs tombaient sur

la gueule. Ils

pouvaient jouir, sous leurs combinaisons surprotégées. Pas comme la chair meurtrie des festivaliers dont le sort semble être passé à

la trappe. De plus, si il y avait eu 20 bléssés du côté des forces de l'ordre, au vu du nombre qu'ils étaient, il en serait resté 3 ou 4 debouts !!! Putain, on

voit tout de suite les priorités, et dans quels France on vit quand on matte les infos. Même régionales. Les journalistes savent très bien nous faire comprendre où sont les méchants, et où sont les gentils. Et pas loin derrière eux les politiques bien sur. Hé faut pas croire que la presse à de l’initiative aujourd’hui. Quand ça pue, la merde n’est jamais très loin. Parce que, ne vous inquiétez pas, ceux qui vous raconte « la vérité », ce soir là ils étaient soit à faire la fête comme vous, samedi soir, mais surement pas avec vous; soit bien au chaud chez eux. Y en a pas un qui a débarqué, investit d’une investigation journalistique suprême, pour être sur les faits du vrai. Ils n’ont rien vu de ce qu’ils vous racontent.

 

« …Voilà ce qu’on accomplit. On leur montre qu’ils ont des comptent à rendre. On leur montre qu’ils peuvent bien essayer de pousser notre troupeau dans des cages de médiocrité silencieuse, on peut aussi se rebeller et les chasser jusqu’en enfer avec

la vérité. C

’est ça du journalisme affectif. C’est se soucier du monde dont on parle dans nos articles. Certains disent que c’est du mauvais journalisme, que la vision du monde dans les médias d’information devrait être détachée, froide, impartiale. Et si c’est ce que tu veux, il y a des caméras de surveillance partout, t’as qu’a emprunter

la cassette. Je

veux voir des humais parler, pour de vrai, de vie humaine. Je veux voir des gens qui en ont quelque chose à carrer de ce monde. Je veux… Je veux voir des journalistes possédés ! Oui ! »
 TRANSMETROPOLITAN#3  

 

Il ne fallait finalement pas confondre les festivaliés, à l'intérieur du site, qui eux on eu un discours des organisateurs s'excusant d'avoir merdé, et annonçant la fin des festivités. C'est d'ailleurs à certains de ces festivaliés, et de leur comportement que l'on doit se gros cafouillage merdique et puant !!! Ne pas les confondre avec les festivaliés à l'extérieur du site, qui eux ont subi la situation, l'humiliation, et la violence incompréhensible...

Rien à foutre que plus de 10000 festivaliers (30000 il parait) aient pu assister à ce terrible spectacle de l’ordre. Rien à foutre de la façon dont on agit, et le service de sécurité du festival, et les CRS présent. Rien à foutre de mettre ça sur tout le public. Déculpabiliser les gentils innocents organisateurs, victimes, et généraliser autour d'un groupe d’agités du bulbe…. La presse à parler, et aux yeux de la majorité des concitoyens « ce dieu » dit vrai... Qu’on oublie le pourquoi.

 

   

J’accuse les organisateurs de ne pas prendre leurs responsabilités, j’accuse les CRS et le service de sécurité de leur comportement, j’accuse la majeure partie de la presse de ne pas se tenir suffisamment et convenablement informée et de nous mentir, j’accuse tout ceux qui les croient tous comme détenteur de la vérité, je nous accuse d’avoir été gamin, d’avoir voulu nous évader pour 35 euro, j’accuse le public à l'intérieur du site d’avoir dégénéré, je nous accuse à l’extérieur d’avoir répondu par la violence, même légitime, ils n’attendent que ça. Je nous accuse de ne pas avoir su encore une fois réagir ensemble face à ce genre d’évènement navrant. Je nous accuse de ne pas avoir su leur faire comprendre qui on est dans cette société. Je fais parti de ce « nous ».

Je prends position… « En parler c’est se sentir concerner »… Montrer, écrire, diffuser, communiquer est la meilleure arme. Parce que tout le monde doit savoir ce qui c’est passé et que les responsables ne peuvent sortir ainsi de cet acte de brutalité.

 

 

Calbut Jones.

 

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